YES !

Un mystère a pris un grand coup de désépaississant.

On ne sait pas tout, mais les choses se clarifient.

Sans doute le plus gros mystère de la famille Cauderlier est-il en train de tomber.

Ce mystère c’était jusqu’à ce matin :

Par quelle filiation les pauvres Cauderlier du Nord ont-ils fait un héritage qui les a fait émigrer en Normandie en 1851 pour reprendre une affaire commerciale comprenant même du transport trans-Manche avec l’Angleterre ?

Au départ il y a l’histoire familiale orale qui nous parle d’une demoiselle Demasière dont hériteraient nos héros, notre couple génération 0 Henri et Stéphanie.

Mais cet héritage vient-il des parents de Henri ou de ceux de Stéphanie ? Duquel des 4 grands-parents ?..

Le truc c’est qu’il faut à la fois remonter dans l’arbre et redescendre chaque branche à la recherche de cousins qui n’auraient que l’un de nos héros comme héritier.

L’autre critère c’est que les cousins que l’on recherche doivent être riches et normands.
Semblant de rien ça élimine tout de suite pas mal de branches.

Mais attention à force de chercher on pourrait croire des truc incroyables.

En début d’année j’ai été scotché de découvrir que :

le père de notre héros Henri Cordelier étant Henri Cauderlier 1778-1836,
son père est Albert Cauderlier 1753-1830,
dont le père est Jacques Cauderlier 1716-1770
et la mère est Marie Thérèse HOURDEAU 1720-1786.

Les parents de Marie Thérèse Hourdeau sont :
Henri HOURDEAU 1691-1775
et
Péronne DEMAISIERE 1685-1757

Bingo que j’me suis dit je l’ai enfin la Demaisière de notre histoire familiale.

Sauf que pour qu’un descendant de Péronne Demaisière ait une chance d’avoir pour héritier notre héros, il faudrait à la fois qu’il n’existe aucune autre branche portant fruit dans son arbre descendant, et qu’aucune autre branche Cauderlier ou Hourdeau n’ait de descendance, ce qui est tout à la fois improbable et contre-intuitif.

Et pourtant, me disais-je, le nom de Demasiere n’est pas si répandu.

Et ben si.

A force de chercher ce matin j’en ai trouvé un autre et cette fois c’est le bon.

La maman de notre héros Henri Cordelier s’appelle Justine Sophie Lemaréchal.

En cherchant un peu j’ai fini par me faire une certaine idée de sa vie mouvementée très affectée par les guerres napoléoniennes.

Le père de Justine s’appelle Thomas Le Maréchal. Avec sa femme Marie Sophie Angélique Saint-Jean (1761-c.1827) ils ont au moins 4 enfants, 3 nés à Périers et 1 à Lessay dans la Manche. Comme on l’a dit ailleurs, il était perruquier mais à la fin de l’Ancien Régime, plus de perruques poudrées, donc plus de boulot. Il se fait militaire et meurt “Aux armées” quelque temps avant 1813. Puis sa veuve se remarie avec un sieur Tonelet (pour se désaltérer) et s’établit semble-t-il aux Pieux (pour se reposer).

Nous connaissons 4 enfants au couple Le Maréchal-Saint-Jean :
– Sophie Clotilde Angélique sa fille ainée dont les actes sont écrits avec des pattes de mouches et qui ne vivra que 15 jours en 1784 en nourrice,
– Léonore Marie Angélique 1785-1851 dont nous parlerons ci-dessous,
– Justine Sophie 1786-1816 la maman de notre héros Henri Cordelier,
– Henry Julien Narcisse né en 1792 que nous retrouverons plus bas.

La découverte, c’est que Léonore Marie Angélique Le Maréchal épouse à Carentan le 12 mars 1813 Casimir Desmezières.

Bingo bis! et là le marié vit à Carentan rue de l’Eglise (la même rue que celle où s’établiront les Cauderlier fraichement débarqués du Nord) et il est même né à Carentan le 28 février 1791 (très bonne date aussi le 28 février 😉 ).

Les deux époux (Léonore Le Maréchal et Casimir Desmezières) décèdent en 1851 (tiens tiens l’année de la migration des Cauderlier en Normandie) sans enfant identifié.

Comment être sûr cette fois que c’est le bon ? hé bien, avant même d’aller retrouver les archives notariales de leurs successions, en consultant en ligne les archives fiscales des successions de l’époque dites “Tables des Successions et Absences” (oui parce que déjà les absents avaient tort).

Et qu’est-ce qu’on y trouve en 1852 …

On y trouve ça :

Sur la page de gauche il y a :

et en face à droite :

On zoome un peu pour mieux voir …

Pas de doute c’est bien Cordelier Henri qui hérite de 3500 francs or de valeurs mobilières et de 1170 francs de rente immobilière le 16 janvier 1852 puis de 3909 francs or le 17 avril et encore de 3700 francs le 17 juillet.

Je n’aurais jamais imaginé qu’il aurait à partager cet héritage mais c’est visiblement le cas.

Il partage avec Lemarechal Henry de St Vaast qui est le frère de Justine et de Léonore vu plus haut, et avec Lemarechal Augustine. Qui est cette dernière ?

Il y a semble-t-il une Augustine fille du Henry Lemaréchal de St Vaast, elle a d’ailleurs un frère Louis parti au Pérou ! alors le temps de lui envoyer un courrier et qu’il réponde… l’aéropostale avait le temps de se développer !

Mais il serait plus logique de rechercher une soeur Augustine, une cinquième de la fratrie que nous aurions oubliée. Car comment peut-on s’inscrire comme père et fille dans la succession d’une respectivement soeur et tante ?

Et puis, pourquoi les frères et soeurs de la femme pré-décédée héritent-ils de leur beau-frère veuf ?

Nous sommes là dans la succession de Casimir Desmezières à parler des frères et soeurs de sa femme ….

…je ne saurais le dire mais ce qui est clair c’est qu’Henri Cordelier est là en représentation de sa mère Justine Sophie Lemaréchal qu’il a si peu connue mais qui lui aura assuré son avenir par la place qu’elle lui laisse dans la succession de sa soeur Léonore et ici de son beau-frère Casimir Desmezières.

Et qu’est-ce- qu’on dit ?

Merci arrière-arrière-arrière-arrière grande Tata Léonore.

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5 réponses sur “YES !”

  1. Bonjour,
    Je suis Alain Alberteau, fils d’Annick et André. Maman est la fille de Pierre Cauderlier, le dernier fils de Jules et Marie.
    Ma petite nièce Alma, fille de Nicolas et petite fille de François Cauderlier, a trouvé le site et nous a communiqué l’histoire.
    Maman, Annick, a rencontré il y a 20 à 30 ans, une cousine de Bayeux lors d’un rassemblement de Chorales. Et elles ont rencontré ensemble le Grand Oncle André, architecte à la ville de Caen.
    Nous sommes très proches dans la famille de Pierre et Cecile Cauderlier. et se sera avec plaisir que nous prendrons contact.
    Bien à vous.
    Alain

    1. Cher cousin,
      effectivement la rencontre de ma femme Arlette avec Annick a été et est toujours déterminante dans ma compréhension des descendants de Jules et Marie.
      Je fais allusion à cette rencontre dans l’article André 1908 et André 1909.
      J’aurai bien sûr grand plaisir à vous rencontrer et même avant à échanger avec vous.
      Beaucoup d’articles sont encore des brouillons mais ça va s’arranger.
      Surtout si vous avez des corrections ou mieux des histoires, photos et anecdotes dites le moi et je vous ouvre
      un compte sur le site.
      A bientôt
      Alain

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