Fils ainé de nos héros (génération 0) Henri et Stéphanie, Henri Guilain Joseph Cauderlier, (que nous appelons ici entre nous Henri Guilain pour le distinguer des 3 autres Henri Cauderlier de cette étude) est né à Taisnières-Sur-Hon le 26 novembre 18361.
Il est donc Henri, fils d’Henri et petit fils d’Henri.
A sa naissance son père est absent car il travaille comme charron près d’Avesnes à quelques 30 kilomètres de Taisnières.
Et comme la vitesse sur les départementales était limitée à l’époque à 80 foulées / heure, difficile de rentrer à temps pour accueillir bébé, sans compter que faute de 4G pas moyen de savoir quand bébé allait naitre.
L’ambiance est donc agricole au début, papa charron et maman chez les grand-parents Auquier agriculteurs.
On imagine qu’ensuite le jeune Henri Guilain suit la vie mouvementée de ses parents.
Il arrive à Carentan en septembre 1851, il a 14 ans, l’âge où, à l’époque, un fils commence à travailler avec son père.
Henri Guilain Cauderlier épouse à 41 ans le 3 juillet 1878 Léonie Augustine Desrez3.
Léonie Augustine est née à Périers dans la Manche le 2 juin 18462.
A son mariage elle est cafetière à Carentan rue de la Place et à 31 ans elle est déjà veuve de Henri Jean Guérin. Il semble qu’elle gardera son activité de cafetière/aubergiste toute sa vie.
Jules Desrez
Le frère de Léonie, Jules Desrez est photographe à Cherbourg.
Il immortalise toute la famille sauf sa soeur Léonie semble-t-il. En tout cas je n’ai trouvé aucune photo d’elle.
Il est aussi témoin à leur mariage3.
Le site portraitssepia.fr donne une foule de renseignements sur les photographes anciens. On sait ainsi que Jules Desrez est actif à Cherbourg de 1876 à 1910, puis son fils Maurice Desrez prend la relève.
Le père de Jules et de Léonie Desrez est perruquier. Cela interpelle tout de même, cet autre perruquier de Périers quelques années après Thomas Le Maréchal, l’arrière grand-père d’Henri Guilain Cauderlier. Les familles Lemaréchal, Cauderlier et Desrez se fréquentaient-elle à Périer au début du 19ème siècle. Ou peut-être Périers était-il un haut lieu de la perruquerie française. Un sujet à creuser.
Profession de Henri Guilain Cauderlier
Henri Guilain, en tant que grand-frère a lui même souvent été témoin aux mariages de ses jeunes frères et soeurs qui se sont souvent mariés avant lui.
Ainsi Henri Guilain est-il “négociant” lorsqu’il a 25 ans au mariage de sa soeur Hortense en 18624. Il est “marchand de sel” lorsqu’il a 30 ans au mariage de sa soeur Marie en 18675. Il est toujours “marchand de sel” à 32 ans au mariage de Léopold en 18696 et de nouveau “négociant” à 41 ans à son propre mariage en 18783.
Et il continue d’être négociant à la naissance de ses 3 enfants lorsqu’il a 42, 43 et 50 ans et jusqu’à sa mort à l’age de 60 ans.
Vie de famille
Henri et Léonie ont 3 garçons, tous nés chez leurs parents à Carentan.
– Henri Léonard Cauderlier né le 11 avril 1879. Il meurt sans doute en bas âge en nourrice dans les environs de Carentan car nous n’avons pu trouvé son acte de décès à Carentan même.
– Jules Paul Cauderlier né le 30 août 1880 que nous retrouverons en génération 2.
– André Alexis Cauderlier né le 4 mars 1887et décédé à Carentan le 21 janvier 1891 à l’age de 3 ans et demi.
Le couple s’installe d’abord rue de la Place à Carentan où naissent leurs 3 garçons en 1879, 1880 et 1887. Il semble que la rue de la Place soit rebaptisée Place de la République en 1891.
Le couple déménage ensuite rue des Prés.
Le déménagement a lieu entre 1891 et 1897.
C’est là que décède chez lui Henri Guilain Joseph Cauderlier le 28 juin 18977.
De quoi est alors constitué le négoce ?
Existe-t-il encore un commerce trans-Manche ?
A 17 ans Jules n’est-il pas trop jeune pour prendre la relève à la mort de son père ?
Est-ce que Léonie s’implique dans ce commerce en plus de son café-auberge ?
La seule chose dont nous soyons sûrs, grâce à un fait divers, c’est qu’il existe encore, en février 1919, un commerce de beurre en gros opéré par une Madame Cauderlier.
Le tribunal correctionnel condamne en effet Madame Cauderlier (Léonie ou Marie) pour avoir vendu du beurre en gros à un prix non règlementaire à la sortie de la première guerre mondiale.
Et cette condamnation est largement publiée dans la presse. On la trouve même en première page de la dépêche de Brest dans un article intitulé “Le scandale de la vie chère”.
Le commerce en gros survivra-t-il à cette condamnation de 4000 francs et à la baisse des prix de vente ?
Léonie Desrez y décède chez elle à Carentan rue des Prés à 75 ans, 24 ans après son mari, début juillet 1921.
Elle a alors perdu ses 3 fils mais reste entourée de sa belle-fille Marie née Yvelande et de ses 4 petits-fils qui vivent aussi à l’époque rue des Prés et donc probablement auprès d’elle.
Nous recherchons encore :
- Photos de Léonie Desrez
- Acte de décès de Henri Léonard Cauderlier
- Adresse précise et photo du café de Léonie Desrez
- Ce qu’est devenu le commerce à Carentan
Sources :
1 Naissance de Henri Guilain Cauderlier à Taisnières -sur-Hon le 26 novembre 1836.
2 Naissance de Léonie Augustine Desrez à Périers le 2 juin 1846.
3 Mariage de Henri Guilain Cauderlier et Léonie Desrez à Carentan le 3 juillet 1878.
4 Mariage de Hortense Cauderlier et Paul Bouthreuil en 1862
5 Mariage du Capitaine Lainé et Marie Anne Cauderlier en 1867
6 Mariage de Léopold Cauderlier et Emélie Halley à Carentan en 1869.
7 Décès de Henri Guilain Joseph Cauderlier à Carentan fin juin 1897.
