Hommage à Joseph De La Haye, Mort pour la Patrie

En ce 11 novembre 2022 je souhaite rendre hommage à Joseph De La Haye dont l’image reste à jamais comme celle du héros familial, celle de l’agneau sacrificiel de la grande guerre.

Le petit frère

Joseph de la Haye

Joseph De La Haye (que nous appellerons Joseph fils car son père s’appelle aussi Joseph), est né à Cherbourg le 19 mai 1890.

Dans sa fratrie ils sont 10 dont seulement 5 atteindront l’age adulte, 3 garçons et 2 filles. Joseph est le quatrième enfant et le troisième garçon.

Il a 11 et 10 ans de moins que ses frères ainés Francis et Louis et 7 ans de moins que sa grande soeur Marthe.

Il a aussi une petite soeur Cécile dont il est très proche et qui a 2 ans de moins que lui.

On sait de sa soeur Marthe que Joseph était un garçon attachant doté d’un charme et d’une élégance naturelle ce qui se devine bien sur les photos qu’il nous reste de lui. Marthe disait aussi retrouver beaucoup des attitudes et du comportement de Joseph dans son petit-fils André Cauderlier lorsqu’il était enfant ce qui ne faisait que renforcer son attachement pour son petit-fils.

Le premier généalogiste de la famille

Pour nous, Joseph est avant tout notre illustre prédécesseur dans l’art généalogique.

En effet, après que son père a obtenu par jugement la rectification de l’orthographe de son nom de famille, le jeune Joseph s’interroge sur ses origines et se lance dans une recherche généalogique dont il partage les résultats avec ses proches.

On dispose de ses résultats dont je ne manquerai pas de vous parler en détail un de ces jours car ils constituent l’une des interrogation majeure de notre généalogie.

Un jeune homme exalté

Je pense que ce n’est pas porter atteinte à sa mémoire que de dire que Joseph était un jeune homme exalté par les valeurs traditionnelles de l’Honneur et même par celle de Chevalerie.

Très jeune il sait qu’il veut être militaire. Il souhaiterait être officier dans la cavalerie et postule aux écoles militaires. Son rêve c’est Saumur mais il n’a pas le gabarit et la force physique requise. On lui a dit qu’il pourrait gagner en force en buvant un verre de sang de boeuf chaque jour alors bien que cela lui répugne il se rend tous les matins aux abattoir de Bayeux.

On sait par son dossier militaire qu’il s’engage dans la cavalerie le jour de ses 18 ans puis franchit tous les grades de sous-officier pour devenir aspirant à la veille de la guerre de 14.

Une fin tragique

Il est désespéré des conditions dans lesquelles commence la grande guerre et comme cavalier il souffre de devoir servir à pied faute de chevaux.

A la veille d’être envoyé au front pour une opération qu’il sait désespérée, il écrit une dernière lettre à ses parents.

Ce sont les dernières nouvelles qu’on aura de lui car il est porté disparu et la famille ne retrouvera jamais son corps malgré des recherches désespérées auprès de toutes les autorités y compris le pape et même un magnétiseur.

Mon grand père André a repris l’enquête sur des bases historiques pour comprendre ce qui s’est passé et a rassemblé ses conclusions par écrit.

Ses grands frères Francis et Louis ainsi que son beau-frère Henri Cauderlier auront plus de chance et reviendront vivants de la grande guerre mais le souvenir tragique du jeune Joseph reste vivant dans la famille au travers de son histoire, de ses photos et jusqu’aux fleurets qu’il utilisait lorsqu’il préparait le concours d’entrée à Saumur et que l’on peut encore voir au grenier à Bayeux.