0711. Georges Boucher et Augustine Jeanne Boudard

Enfance

Georges Boucher fils et sa grand-mère Emélie Cauderlier née Halley

Georges Léopold Auguste Jean Boucher dit Georges Boucher fils est né le 1er février 1897 à Bayeux chez ses parents au 19 de la rue Echo1.

Il est l’ainé des 3 garçons de Georges Albert Boucher dit Georges Boucher père et de Jeanne née Cauderlier.

Il est aussi l’ainé des petits enfants de Léopold Cauderlier et Emélie née Halley.

Le nombre de photos que l’on a de lui bébé contraste avec le manque de photos ultérieures.

Georges Boucher fils
Georges Boucher et son jeune frère Henri
Henri et Georges Boucher fils.
Georges, Léon et Henri Boucher.

Seulement être le plus grand c’est parfois s’ennuyer à ne jouer qu’avec des petits.

Heureusement il y a le cousin André Gancel, de 4 ans plus âgé que lui, avec qui Georges Boucher aime passer ses vacances.

Carte envoyée par les enfants Georges Boucher et André Gancel
Georges Boucher fils

Dans la carte postale ci-dessus on note l’esprit malicieux des deux enfants.

Heureusement que le facteur a trouvé l’adresse même sans le nom de la rue sinon nous n’aurions pas cette carte sous les yeux aujourd’hui, cela signifie aussi au passage qu’aucun adulte n’a relu cette carte.

Plus tard Georges Boucher fils suit certainement une formation dans une Ecole Normale d’instituteur. Il est probablement en pension à Caen car il n’y a pas d’école normale à Bayeux.

C’est ainsi qu’il est “instituteur adjoint” lors de son incorporation militaire le 11 janvier 1916.

Il a alors presque 19 ans et il habite Grandcamp, sans doute sa première affectation et sans doute aussi l’époque où il rencontre Augustine Jeanne Boudard qui deviendra sa femme après la guerre.

Les années de guerre

Carte de Georges Boucher fils annonçant son passage à Bayeux sur la route de Cherbourg au front Janvier 1916.

Transcription de la carte ci-dessus

Mes très chers,
Enfin l’heureux moment
des Grands est arrivé.
Nous partons le 30 à midi.
Je prendrai le train le 31
au matin à 7h55 à (?) Paris.
Venez m’embrasser en passant
le 31 au train qui passe à Bayeux
vers midi.
Mes amitiés à M et Mme Cauderlier
Je vous embrasse
A bientôt Georges

Georges part donc au front “la fleur au fusil” du moins en apparence, en janvier 1916, même si ses explications semblent un peu confuses.

Son dossier matricule militaire en 3 feuillets est très complet et circonstancié.

On comprend que Georges est d’abord gazé le 12 août 1918, puis renvoyé au front le 21 septembre, puis blessé au bras par un éclat d’obus le 2 octobre 1918.

Il écrit alors cette carte particulièrement émouvante à son oncle Henri.

Carte de Georges Boucher fils depuis son lit d’hôpital après sa blessure au bras gauche en octobre 1918.

Transcription de la carte ci-dessus

G Boucher Hôpital Hôtel Dieu Salle Ste Anne Lyon (Rhône)
10/8bre/18
Mon cher Oncle
Je suis à l’hôpital de Lyon
pour longtemps avec chance
de ne jamais ravoir complètement
mon bras gauche
Bons baisers Georges

Carte de Léon Boucher venu voir son grand frère Georges à l’hôpital de Lyon en octobre 1918.

Puis Georges a la visite de son jeune frère Léon qui envoie des nouvelles de Georges à la famille.

Georges est finalement démobilisé le 8 août 1919…..

Mariage

…. et 52 jours plus tard, le 29 septembre, il épouse à Grandcamp Augustine Jeanne Boudard2.

Il est donc bien probable que ces deux là se connaissaient d’avant la guerre.

A son mariage Georges est domicilié chez ses parents à Bayeux au 19 rue Echo, peut-être dans l’attente d’une affectation à la rentrée des classes2.

Le 72 rue Aristide Briand correspond à la pharmacie à droite. Les maisons sont en retrait ce qui pouvait laisser place à une cours commune à l’époque.
Image google.

Augustine Jeanne Boudard est domiciliée chez les siens Cour commune à Grandcamp les Bains2.

L’acte nous dit que les parents Boucher ne sont pas présents au mariage, mais qu’ils ont été notifiés par notaire2.

On note que dans l’acte Georges Boucher a pour profession “employé de chemin de fer” et non plus typographe.

Cette mention est étrange car elle ne correspond pas au métier de typographe mentionné sur tous les recensements de population dans ces années là ! Peut-être Georges Boucher père avait-il deux métiers.

La famille Boudard

Attribution de la Médaille d’Honneur de la Marine
à Jacques Auguste Boudard.
Le Moniteur du Calvados 10 janvier 1922.

Augustine Jeanne Boudard est née à Grandcamp le 1er juillet 18974. Son père est marin-pêcheur, sa mère Julienne Albertine née Le Rouxel est au foyer où elle s’occupe de ses nombreux enfants.

Les parents se sont mariés à Grandcamp le 2 novembre 18885.

On apprend par la presse locale que le père Boudard a été décoré de la Médaille d’Honneur de la marine le 26 décembre 1921. Joyeux Noël !

On sait aussi que les parents Boudard vivaient avec un de leurs fils, Adrien, au 72 de la rue Aristide Briand, au recensement de 1936. Adrien est né en 1908. Il a donc alors 28 ans et travaille comme marin pour Al. Boudard sans doute un frère ainé ou un oncle.

Mais le plus singulier c’est qu’une autre fille Boudard, Marguerite, épousera à Grandcamp Léon Boucher, le jeune frère de Georges, le 6 septembre 1926.

L’Ouest Eclair Calvados du 11 octobre 1942

Les 2 frères épousent donc les 2 soeurs.

Jacques Boudard décède à Grandcamp début octobre 1942 comme nous l’apprenons dans l’Ouest-Eclair du 11 octobre 1942.

Naissance d’Edith

Le dossier matricule de Georges Boucher fils nous indique en haut à droite “1 enfant en 1923”.

Il s’agit d’Edith Henriette Louise Boucher née à Grandcamp le 25 février 1921.

Il est probable qu’à l’époque le jeune couple habite les logements de fonction dans les écoles où Georges est instituteur. Ils sont d’abord à Trungy puis en 1921 à Cormelain, deux petits villages à une dizaine de kilomètres au sud de Bayeux.

On comprend qu’Augustine Jeanne soit retournée chez ses parents à Grandcamp pour faire naitre sa fille Edith.

Extrait du décadaire des naissances de Grandcamp 1913-1922,
Archives Départementales du Calvados.

Mutation au Maroc

La petite famille s’expatrie ensuite au Maroc, sans doute suite à une demande de mutation.

Carte adressée à Georges Boucher en octobre 1941.

On apprend à la lecture du dossier militaire que Georges Boucher est tout d’abord nommé Directeur de l’école de Boucheron près Casablanca où il se trouve en septembre 1926.

En 1941, lors des échanges de courrier relatifs à la succession de sa mère Jeanne, Georges est instituteur et est représenté par un notaire qui lui écrit à son domicile Villa Le Bê du Hoc, Lotissement La Quinta, Quartier du Maarif, Casablanca, Maroc.

En 1953, d’après son dossier militaire il est directeur de l’Ecole Musulmane de garçons située Avenue de Suez à Casablanca. L’adresse personnelle de la famille reste inchangée.

Pendant ce temps la petite Edith grandit. J’ignore -pour le moment- si elle a des frères et soeurs.

On sait qu’Edith Boucher épouse Jean-Louis Bonpas-Bernet (Ance-Féas 11/4/1924 -> Mérignac 13/3/2017) et qu’ils ont une fille Ghislaine qui nait en 1953 et grandit d’abord à Casablanca. J’ignore -pour le moment- si Ghislaine a des frères et soeurs, des oncles des tantes, des cousins ou des cousines.

Retour en France

Il semble que toute la famille rentre en France dans les années 60 et s’installe en Dordogne.

Augustine Jeanne Boucher née Boudard décède à Bergerac le 3 décembre 1974.

Son mari Georges Boucher décède à Bergerac le 12 juillet 1984.

Leur fille Edith Bonpas-Bernet née Boucher décède le 23 août 1999 à Périgueux.

Entre temps, probablement, Ghislaine Bonpas-Bernet a épousé Mr Moreau.

A compléter donc …

Sources :

1 Naissance de Georges Léopold Auguste Jean Boucher à Bayeux le 1er février 1897.
2 Acte de mariage de Georges Boucher fils et Augustine Boudard à Grandcamp le 29 septembre 1919
3 Article de ce site : La communion d’André et Henriette Cauderlier à Bayeux c.1919
4 Naissance de Augustine Jeanne Boudard à Grandcamp le 1er juillet 1897
5 Acte de mariage de Jacques Boudard et Julienne Le Rouxel à Grandcamp le 2 novembre 1888

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