A. Descendance de Henri Cauderlier et Stéphanie Auquier

Stéphanie et Henri sont le vrai couple constitutif de la « famille Cauderlier » et certainement des personnalités hors du commun. Ils se marient en 1836 à Taisnière-sur-Hon (Nord).

Lorsque j’étais enfant on me parlait de cette famille très nombreuse et un peu mythique.

Le nombre d’enfants n’était pas très précis on parlait de 18 voire 24 enfants dont seule une dizaine aurait survécue aux maladies telle que le choléra et à la mortalité infantile.

Après quelques années de recherche je crois pouvoir dire qu’à présent nous avons identifiés tous les enfants de cette famille et une bonne partie de leurs descendances.

L’objet de cette section est de présenter le résultat de ces recherches.

Nous avons choisi de présenter la famille par génération pour garder un minimum de chronologie dans le récit et pour chaque génération de faire un chapitre par couple ayant des enfants.

Ce que nous savons d’une personne sans descendance est raconté dans le chapitre consacré à ses parents.

Nous ne manqueront pas de signaler les nombreux mystères qui jalonnent encore cette histoire ne serait-ce que pour motiver les générations suivantes à occuper sainement leurs temps libres.

Nous vous proposons aussi une lecture séquentielle avec le pointeur à suivre en bas de chaque chapitre.

A suivre : Génération 0

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Génération 0

Henri Cauderlier ou Cordelier et Stéphanie Auquier

La personne la plus ancienne à laquelle il est fait référence de façon orale dans la famille, parmi les récits qui m’ont été faits, est le grand-père Auquier, surnommé « le grand perroquet ». C’est l’arrière-grand-père de mon arrière-grand-père. L’un de mes 64 ancêtres à ce niveau. On ne sait rien de lui à part son surnom.

Ce que livrent les actes, c’est que David Modeste Auquier habitait le Nord, à Taisnières-sur-Hon ou à proximité. Il était cultivateur. Il a épousé Marie-Thérèse Deseheris et il est le père de Stéphanie Auquier. Elle-même épouse le grand-père de mon arrière-grand-père, Henri Joseph Cauderlier (Cordelier).

Naissance de Stéphanie

Stéphanie Josèphe Auquier est née le 6 décembre 1814 à Taisnière-sur-Hon (Nord).

Naissance d’Henri

Henri Joseph Cauderlier est né le 5 juin 1815 à Maubeuge. Sa mère Justine Lemaréchal s’y trouvait de passage. En l’absence du père, c’est la sage-femme qui déclare l’enfant. L’officier d’état-civil fait une erreur de transcription, l’enfant est noté Henri Cordelier.

La conséquence de cette erreur se perpétue pour les enfants nés à Carentan mais non pas pour ceux du Nord, où on connaît le nom de la famille.

Il existe encore dans la maison de Bayeux une tasse de baptême ou de communion avec l’inscription ‘Henri Cordelier’. C’est forcément la tasse d’Henri Joseph car Henri Guilain se nommera Cauderlier.

Henri Cordelier a une vie professionnelle animée. Au moment de son mariage le 18 mai 1836 il est charron. Sans doute pour son beau-père agriculteur.

L’acte révèle que son père se nommait Henri Joseph et était employé des douanes. Justine Lemaréchal, sa mère était décédée le 15 avril 1816. Il ne l’a donc pas connue très longtemps.

Henri Cordelier et Stéphanie s’installent chez le grand-père Auquier à Taisnières sur Hon et ont un premier enfant,

1. Henri Guilain. Je garde ces deux prénoms pour le distinguer des autres Henri. Il naît le 26 novembre 1836. (descendance à suivre)

Le 2 mai 1838 naît sa sœur Agnès à Bellignies près de Gussignies. Henri et Stéphanie y tiennent un cabaret situé au lieu-dit « Virginette » sur la chaussée de Brunehaut.

2. Agnès ne se mariera pas. Elle s’occupe de ses frères et sœurs puinés et meurt jeune, le 1er février 1871 à Carentan. Elle laisse l’image du dévouement dans la tradition familiale. Elle meurt avant sa mère (en 1875) âgée de 32 ans.

En 1840, on les retrouve à Gussignies.

3. Hortense vient au monde le 15 février 1840. Henri est à nouveau charron. Son épouse Stéphanie est déclarée ménagère.

Hortense, mon aïeule, se mariera. Nous en reparlerons plus loin.

Le 29 novembre 1841, un

4. enfant mort-né est déclaré par deux gardes-champêtres. Les parents sont toujours à Gussignies.

5. Auguste, dit Augustin, naît le 29 septembre 1842 à Gussignies. Son père est toujours charron et sa mère ménagère.

Il s’établira en Angleterre, se mariera et aura des enfants. Nous en reparlerons plus loin.

6. Marie Anne naît le 9 janvier 1845 à Gussignies. Son père est toujours charron et sa mère ménagère.

Elle se mariera et aura des enfants. Nous en reparlerons plus loin.

Le 28 juillet 1847 c’est

7. Léopold qui naît à Gussignies. Il se mariera et aura des enfants. Nous en reparlerons plus loin.

Selon l’histoire orale, Henri Cordelier devient intendant d’un domaine à Gussignies. Il savait lire, écrire et compter. Il s’occupait de tout. Avec Stéphanie, ils étaient très pieux.

Les actes d’état-civil n’ont pas conservé la trace de cette fonction.

Le nombre de leurs enfants est resté légendaire. Le compte varie : 24 ? 18 ? 14 ?

Ils parlent chti, les enfants gardent « les vaques del pâture », ils mènent une vie rurale du milieu du 19e siècle à proximité de la frontière belge. On les appelle « li Cauderli ».

Un événement inattendu va bouleverser leur vie. En 1851, ils héritent d’une parente éloignée, une Mademoiselle Demasière dit-on.

Note : j’ai retrouvé trace d’une Demasière dans l’arbre généalogique au 18e siècle. L’éloignement dans le temps pose question. On souhaiterait trouver l’acte de succession.

L’héritage est conséquent. Il semble qu’il consiste en des immeubles et des commerces et une flotte commerçante sur la Manche vers l’Angleterre. Les biens sont situés à Carentan et ses alentours, dans la Manche.

La première réaction des enfants est : « on ira plus garder les vac del pâture, on est ric maintenant ».

La famille accepte l’héritage et décide de déménager et s’installer à Carentan en reprenant l’activité commerciale.

Le déménagement en septembre 1851 est compliqué par la distance et les 6 enfants déjà nés.

Les suivants naîtront à Carentan.

Le voyage se fait en diligence. Toute la famille part à l’aventure vers une destination inconnue avec les 6 enfants. Stéphanie, la mère est enceinte de 7 mois d’une petite fille. Pour le voyage, ils ont tué un taurillon et l’ont salé. Les Cauderlier qui transmettent l’histoire et qui deviendront des marchands de sel et de salaison ont retenu ce détail.

On dit qu’ils habitent d’abord à Saint-Côme-du-Mont puis rapidement à Carentan.

Arrivés à Carentan, la famille Cauderlier s’installe rue de l’église et invite le curé à dîner pour faire connaissance.

Le curé : – ce n’était pas la peine d’inviter tout ce monde !

– Non non, on est juste entre nous…

D’autres enfants viennent au monde :

8. Stéphanie Josèphe Cordelier est née le 14 décembre 1851.

Son père est négociant. On le pousse à signer Cordelier peut-être pour la première fois de sa vie.

Stéphanie aura des enfants.

9. Louise Cordelier naît le 23 juin 1853. Son père est négociant.

Louise va épouser M. Viala. Ils n’auront pas d’enfant (selon faire-part décès d’Hortense où le nom de Louise n’est pas suivi de celui de ses enfants). On sait peu de choses d’elles mais on a deux jolies photos d’elles.

Le 28 avril 1855 un

10. enfant naît sans vie. Son père est négociant.

Le 20 juillet 1856 naissent les jumeaux Eugène Augustin et Eugénie Marie.

11. Eugène est mis en nourrice chez la veuve Gaudibert à Sébeville, rue de la halibourdiere (?). Il y meurt âgé de 10 mois le 26 mai 1857. Il est enregistré sous le nom de Lecordelier.

(photos de Sébeville aujourd’hui)

12. Eugénie aura des enfants.

13. Edmond Arthur Cordelier, le petit dernier, naît alors que sa mère a 45 ans le 18 avril 1859 à Carentan. Il décède chez son frère Léopold à Bayeux le dimanche 25 novembre 1877 à 6 heures du matin. Il est célibataire et n’a pas d’enfant. L’acte de décès est au nom d’Arthur Edmond Cauderlier.

Son décès à 18 ans et 7 mois laisse planer beaucoup de questions. Accident ? Suicide ? Maladie ?

La famille se souvient qu’il serait responsable de la faillite de Léopold qui survient dix ans plus tard pour cause de dettes.

Le commerce maritime

(Photos du port de Carentan)

Les principales denrées exportées de Carentan vers l’Angleterre étaient le beurre, les œufs, les animaux sur pied. Mais on constate qu’Henri Guilain à Carentan comme Léopold à Bayeux étaient commerçants en sel. Il semble donc probable que leur commerce principal à Carentan dont ils ont hérité était celui du sel.

On peut penser que les fils se sont partagé les responsabilités de l’affaire géographiquement. L’aîné Henri Guilain au siège à Carentan, le cadet Augustin en Angleterre, le benjamin Léopold à Bayeux. On ignore si une succursale à Bayeux existait à l’origine ou si c’est Léopold qui l’a créée.

Les affaires ne se passent pas trop bien. Selon grand-père André, plusieurs naufrages ont mis à mal les finances car Henri n’avait pas jugé bon d’assurer les bateaux.

Henri et Stéphanie finissent par s’installer à Saint-Hilaire-Petitville à côté de Carentan (avant le 11 novembre 1869, mariage de Léopold). Leur maison est juste à côté du port, au lieu-dit « Les Remblais ». Ils voient les bateaux aller et venir.

Stéphanie décède le 28 juin 1875 à Saint-Hilaire-Petitville.

Henri meurt le 31 décembre 1879 à 64 ans à Saint-Hilaire-Petitville.

Le compte total des enfants est de 10 enfants vivants et deux morts-nés + Eugène qui meurt en bas âge. Soit 13 enfants.

Il y a 3 garçons aînés qui se partagent l’affaire, plus Arthur qui les rejoints brièvement.

Sur les 6 filles, 2 n’ont pas d’enfants, Agnès qui reste célibataire et Louise qui épouse M. Vialat.

4 filles auront des enfants, Hortense, Marie, Stéphanie, Eugénie.

Génération 1

Les enfants se marient dans la région avec des familles bourgeoises de Carentan.

Henri Guilain Cauderlier épouse le 3 juillet 1878 Léonie Augustine Desrez née à Périers (Manche) le 2 juin 1846 (cafetière à Carentan rue de la Place, déjà veuve de Henri Jean Guérin).

Jules Desrez (son frère, de Cherbourg) est photographe et immortalise toute la famille. Il est aussi témoin.

C’est grâce à cet allié providentiel qu’on a autant de photos dans la famille.

Le site portraitssepia.fr donne une foule de renseignements sur les photographes anciens. On apprend qu’il est fils d’un perruquier. Il est actif à Cherbourg de 1876 à 1910, puis son fils Maurice Desrez prend la relève.

Parmi les témoins, le capitaine Alexis Sylvain Laisné, âge de 77 ans, et Léopold.

En 1869, Henri Guilain est marchand de sel à Carentan. C’est la premier fois que le terme apparaît.

Henri et Léonie ont 3 enfants,

Génération 2

Henri Léonard Cauderlier né le 11 avril 1879. Il meurt en bas âge.

Jules Paul Cauderlier né le 30 août 1880 (à suivre, il deviendra fou suite à la guerre de 1914).

André Alexis Cauderlier né le 4 mars 1887, décédé le 21 janvier 1891 à 3 ans 1/2.

Ils habitent rue de la place / place de la République à Carentan.

Hortense Josèphe Cauderlier est née le 15 février 1840 à Gussignies (Nord).

Elle épouse le 6 mai 1862 Paul Juste Bouthreuil, propriétaire et percepteur à Néhou, né à Carentan le 18 septembre 1836. Il est le fils d’Edouard Edmond Bouthreuil. Son grand-père était maire de Carentan. Parmi les témoins, le capitaine Laisné.

Un oncle, Augustin Auquier, 42 ans, s’est déplacé de Taisnière sur Hon pour le mariage.

Ce sont les photos de leur mariage qui m’ont fait rêver.

Génération 2

Ils ont trois enfants,

-Marie-Louise Agnès Bouthreuil (mon arrière-grand-mère) née le 21 janvier 1863 à Néhou (50)

(à suivre )

-Suzanne Eugénie Bouthreuil (religieuse, mère Marie-Paule, directrice de l’institut Notre-Dame à Auvers, sécularisée en 1905 lors de la séparation de l’église et de l’État en « Mademoiselle Bouthreuil »), née le 18 juin 1864 à Néhou. Morte en 1927, sans doute dans la congrégation. Tante Denise qui a été en pensionnat à l’institut n’a pas gardé un bon souvenir de Suzanne : elle la trouvait méchante. Suzanne lui pourrissait la vie.

-Edouard Paul Bouthreuil est né en 1867 à Sainte Croix Hague (50). (à suivre)

Léopold Cauderlier ( mon arrière-grand-père) (né à Gussignies le 27 juillet 1847) domicilié à Saint-Hilaire Petitville épouse Emélie Adélaïde Halley, née à Bricquebec le 30 juin 1844 domiciliée à Carentan. Son père est maître d’hôtel (il possède un hôtel à Carentan).

Mariage le 11 novembre 1869 à Carentan. Contrat devant maître Rozey le 9 novembre.

Le capitaine Laisné est témoin, ainsi que Paul Barbanchon, horloger.

Ils s’installent à Bayeux pour une raison non élucidée. Ils ont 2 enfants :

Génération 2

Jeanne Léopoldine naît à Bayeux en 1870, avant l’achat de la maison de la rue aux coqs.

Henri Jules (1873).

Ils achètent la maison de la rue aux coqs en 1872 où Léopold ouvre un commerce de vente de sel en gros. Selon grand-père André, il est aussi charpentier et possède une scierie rue Saint-Exupère. Cette activité l’amène à travailler à Versailles à la réfection d’un Trianon (?)

Je retrouve trace de cette activité de scierie à travers les faits-divers du journal « l’indicateur de Bayeux » du 8 novembre 1878 car un accident s’y produit, l’un des employés perd deux doigts.

La scierie fonctionne jusqu’à la fin de ses jours. L’eau qui coulait dans le caniveau devant la maison l’informait de l’activité ou non de la scie. Lorsque les compagnons faisaient une pause, ils voyaient le patron arriver quelques minutes plus tard et se demandaient comment il pouvait bien savoir.

On raconte que Léopold était le directeur de l’Orphéon de Bayeux -qui existe toujours-, la philharmonie locale, Il jouait lui_même du trombone et aurait donné l’aubade à Napoléon III lors de son passage à Bayeux pour l’inauguration de la gare.

Léopold construit de ses mains une maison à Longues-sur-Mer face à la mer dans un endroit inaccessible autrement qu’à pied. Tous les matériaux ont dû être apportés à dos d’hommes, si bien que ce cabanon a été surnommé la ‘villa des Martyrs’. Force de la nature, Léopold était capable de porter un maçon pris de boisson et de le ramener sur la route.

Un tournant dramatique de sa vie est la faillite qui survient le 9 mai 1887, prononcée par le tribunal de commerce de Bayeux.

On raconte que cette faillite serait la conséquence de dettes de jeux d’Arthur.

J’ai longtemps cru qu’il s’agissait d’Arthur son neveux, fils de son frère Augustin établit en Angleterre.

Mais les recensements de Bayeux nous apprennent que c’est son propre jeune frère Arthur qui vivait chez eux à Bayeux où il est mort très jeune à 18 ans.

A présent il parait plus probable que ce soit ce frère mineur, vivant chez lui, travaillant pour lui et disparu très jeune qui soit en cause dans cette sombre histoire.

Malgré tout celà mérite d’être creusée car lorsque la faillite est prononcée le jeune Arthur est mort depuis 10 ans.

Cette faillite l’oblige à mettre en vente ses biens immobiliers dans le quartier de la rue aux coqs, sauf la maison, et sonne la fin de ses activités publiques.

Il meurt à 61 ans et connaîtra à peine son petit-fils mon grand-père André. Sa femme Emelie est celle qui raconte sa vie car elle lui vouait une grande admiration. Elle crée la légende.

Stéphanie est née le 13 décembre 1851 à Carentan. Elle épouse Jules Auguste Barbanchon, bijoutier à Vire.

Génération 2

Ils ont deux filles Jeanne et Germaine Barbanchon. Jeanne épousera Arthur Cauderlier. (Ils auront 6 enfants ce qui lui vaudra la médaille de la famille. )

Germaine épouse Louis Viltard. Il voulait entrer dans la marine marchande. Il a présenté le concours, un seul poste était ouvert. Il est arrivé 2e mais le 1er a démissionné, il a donc eu le poste.

Germaine et Louis ont 2 filles.

Louise Cordelier est née le 23 juin 1853 à Carentan. Elle épouse Edouard Viala. On a des photos d’eux. Ils n’ont pas d’enfants.

Marie Anne Cauderlier épouse le Capitaine Alexis Sylvain Lainé (66 ans) le 8 janvier 1867. Il a fait la guerre à Waterloo. Ils ont 2 enfants,

Génération 2

Alexis et Maria Cauderlier. Maria épouse Henri Gancel. Ils ont 2 enfants,

Génération 3

Maurice et André Gancel. Maurice épouse Marcelle X, ils ont

Génération 4

Jean-Claude Gancel qui est le père de

Génération 5

Marie-Jo Gancel, dite « cousine perdue et retrouvée » habitant le 15e arrondissement de Paris.

Cousine retrouvée suite à une croisière de Lucienne Patou, ma grand-tante, au Japon. Elles étaient sur le même bateau. Mes parents les ont invitées ensemble. J’avais 15 ans.

Auguste, dit Augustin Cauderlier est né à Gussignies le 29 septembre 1842 (Nord). Il s’établit à Londres et épouse Mary-Ann GEORGE, Anglaise, morte le 6 juillet 1884 à Londres. Ils ont 2 enfants,

Génération 2

Arthur et Sesse ou Cece (photos). On ne sait pas ce que devient Cece.

Eugénie est née le 20 juillet 1856 à Carentan.

Eugénie épouse Jules Le Barbey, marchand d’oeufs à Tessy. Ils ont 2 enfants,

Génération 2

Jules et Julia Le Barbey. J

Jules fils épouse Louise Joncheray et ils ont un fils,

Génération 3

Jules 3, dit l’oncle Jules, époux d’Henriette Cauderlier.

Julia se marie 3 fois avec Pinel (naissent René et Joseph), Gicquel et Pirault (naît Fernand).

Jules Cauderlier est horloger. Il épouse Marie Yvelande à Carentan. Son cousin Henri est son témoin. Marie prend comme témoin sa meilleure amie Marthe de la Haye. Les témoins respectifs font connaissance. Coup de foudre : ils se marient l’année suivante. C’est « mamie de Bayeux », et son mari Henri Cauderlier, mes arrières-grands-parents de la rue aux Coqs.

Génération 2

Ils ont 4 garçons avant la 1ère GM.

Henri Cauderlier, né en 1908, épouse Gabrielle

André Cauderlier, né en 1909 épouse Simone Pichereau. Il décède à Caen le 1er mai 2003, la même semaine que mon grand-père André, son homonyme, dont les épouses portent le même prénom.

Architecte de la ville de Caen, nous l’avons rencontré à Caen. Il avait retrouvé son armoire dans les décombres de la ville.

Jules né en 1912

Pierre né en 1913

Jules leur père est mobilisé en 1914. Il est retrouvé à moitié nu errant sur les champs de bataille suite à un éclat d’obus. Devenu « fou » il meurt interné dans un hôpital psychiatrique à Caen en 1919.

D’abord porté déserteur pour avoir abandonné son poste, il est finalement réhabilité et porté sur le monument aux morts de Carentan suite aux efforts incessants de sa femme Marie pour défendre son honneur et obtenir une pension en tant que veuve de guerre pour élever ses 4 garçons.

Henri Cauderlier, mon arrière-grand père de Bayeux, est le tuteur des 4 garçons qui viennent souvent passer les vacances à Bayeux avec leurs cousin et cousines.

Marie Cauderlier née Yvelande n’était pas préparée à devoir travailler.

31 août 2020

Découvrir un Arthur présent aux côtés de Léopold dans le recensement m’intrigue. De quel Arthur s’agit-il ?

Il a 17 ans au moment du recensement, j’en déduis que c’est le jeune frère de Léopold, dont on ne savait rien jusqu’ici.

On nous a toujours dit que la faillite des Cauderlier provenait de dettes de jeu d’un Arthur. Est-ce celui-ci ?

Pour avoir entraîné Léopold dans sa faillite, cela fait sens qu’ils travaillaient ensemble. Peut-être Léopold s’est-il porté garant de lui. Quoi qu’il en soit, il était mineur. Ils ont environ 13 ans d’écart (nés ne 1846 et 1859).

Grand-père André a écrit sur l’arbre généalogique : « Henri Cauderlier et Stéphanie Auquier sont arrivés de Gussignies (Nord) à Carentan en septembre 1851 avec 6 enfants : Henri, Agnès, Hortense, Augustin, Marie et Léopold.

Stéphanie, Louise, Eugénie et Arthur sont nés à Carentan. »

L’existence de cet Arthur était donc bien connue, mais je n’avais pas retrouvé son acte de naissance lors de ma visite à la mairie de Carentan.

Sur internet, je trouve un article de journal avec un faire-part de décès à Bayeux d’Arthur Cauderlier, âgé de18 ans et 7 mois. Quel choc ! Je pense à cette histoire qu’on raconte, d’une personne qui se serait tuée en jouant à sauter au-dessus d’une chaise. Est-ce lui ? Comment est mort Arthur ? S’est-il suicidé après avoir ruiné Léopold ? La déclaration de faillite intervient 10 ans plus tard. Mais il n’est pas impossible que la procédure ait duré tout ce temps. Le décès éteint-il les dettes à la fin du 19e siècle ?

Je retrouve l’acte de décès d’Arthur. Il est signé du cafetier et de l’épicier voisins. Léopold ne s’est pas déplacé à la mairie. Arthur est mort à 6 heures du matin, un dimanche. C’est une curieuse heure pour mourir quand on a 18 ans. A-t-il succombé à des blessures ?

Je l’ai longtemps confondu avec son neveu Arthur, fils d’Augustin, installé en Angleterre. Mais qu’il s’agisse de cet Arthur-ci, petit frère de Léopold, fait davantage sens. Son premier prénom est Edmond.

Le 5 septembre 2020

Nous nous rendons d’abord au cimetière de Bayeux-Saint-Exupère, puis à celui de Carentan.

A Bayeux, nous photographions les tombes familiales.

A Carentan, je vais droit vers les tombes de Paul et Hortense, voisine de celle de

A Sébeville, nous retrouvons l’église et un beau château voisin. Le cimetière est presque vide. Tout au fond, des tombes qui paraissent être celles d’enfants, mais pas de mention du nom d’Eugène Cauderlier. C’est peut-être trop ancien.

Nous allons ensuite à Méautis. Le manoir de Donville est devenu un mémorial de la 2de Guerre mondiale. Les deux cimetières sont paisibles, mais je n’y retrouve pas de Bouthreuil.

Le 6 septembre 2020

Dans la maison de Bayeux, je retrouve des albums contenant des cartes postales. Ces albums sont ceux de mamie de Bayeux. On s’écrivait comme des textos, tous les jours ou presque, pour ne pas dire grand-chose sur ces courriers sans enveloppe.

De nombreuses cartes sont envoyées à Carentan par des amis de Marthe et Henri, avant puis après leur mariage, par ses frères et sœurs, ses amis.

Marthe réside chez ses parents à la gendarmerie, son père Joseph en est le capitaine.

On découvre certaines personnalités, comme celle de sa sœur Cécile de la Haye née le 1er juillet 1892 qui écrit même quand elle est encore petite. Elle est spontanée et bavarde, elle écrit énormément. Les visites sont fréquentes de Bayeux à Carentan, à Caen et à Cherbourg, par le train.

On se rend visite le dimanche.

Une amie Jeanne Douet ou Drouet écrit très souvent depuis Cherbourg à Marthe, jusqu’au mariage de Jeanne Douet. Elle donne des nouvelles de Madame Viala.

Cherbourg a une importance particulière pour la famille de la Haye.

Les naissances donnent lieu à des échanges de cartes, ainsi que les fêtes.

La guerre de 1914-1918

Francis de la Haye et son beau-frère Henri Cauderlier sont mobilisés ensemble dans le même bataillon. Ils séjournent à Cherbourg, puis partent vers l’est à Belfort, en 1915 à Bray-sur-Somme.

Les permissions sont rares.

Georges Boucher est mobilisé et blessé.

Les cartes adressées à la petite Denise, âgée de 3 ans, ne lui épargnent pas les ruines et les destructions.

En l’absence des hommes, les femmes font tourner le commerce. Henri explique à Marthe comment gérer la comptabilité client.

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